samedi 20 septembre 2014

Le monstre serein

http://dmt-guru.tumblr.com/post/78016488131

C’est un monstre serein
Il sait qu’il ira loin
Car tout ce qu’il contient
Çà, pour sûr, il le tient !
Mais c’est aussi un dieu
Qui prend ça pour un jeu
Ou un enfant qui ne
Sera jamais sérieux.
Il est imprévisible,
Bizarre et chaotique,
Et, mieux, bien qu’invisible,
Son emprise tactique
Nous touche, nous agrippe
Il n’hésiterait point
À jeter dans nos tripes
À planter dans nos mains
Son harpon de lumière
Apte à éclater l’air

mercredi 27 août 2014

Un détail

— Un détail ! — Quel détail ! — Quel détail ?

Une phrase, un soupir, un mot doux susurré via de durs satellites, qui se fichent pas mal des sentiments qu'en rêve on aime à voir, qui vous fichent la paix et vous demandent alors de bien y réfléchir... car un jour, vous serez un adulte, et le dur satellite vous fichera mieux et se fichera mieux des sentiments rêvés... et vous voudrez alors, comme à l'adolescence, qu'ils soient vérités... trop plonger dans des films, c'est bon pour le moral et ça caresse l'âme, mais certains font mieux : y'a les livres, déjà, et les sacrés baisers qui signent tout un tas de trucs jamais osés.

Et le dur satellite, bien là-haut, vous fiche un de ces regards froids, mais votre cœur est chaud, réchauffé d'un détail...

— Quel détail ? — Quel détail !
Une phrase, un soupir... un mot doux susurré via un dur satellite...

Et ce détail soudain n'en est plus vraiment un... il prend pour lui un sens que d'autres choses avaient, et d'un coup c'est pour nous une réalité.

On sourit, satisfaits, on regarde le ciel et les durs satellites... Un détail ! Quel détail !

jeudi 21 août 2014

Le ciel m'a promis

Le ciel m'a promis Oui je le prétends De cacher, çà oui Ce qui m'est gênant. Danses dans l'été Jeux qu'on dit d'amour Le ciel a juré Vous y serez sourds À moins que je n'ose Tel un insolent Face à notre chose Être honnête et franc Mais pour le moment Le ciel a juré De ces deux amants De ne rien souffler

dimanche 20 juillet 2014

Lierre

Comme tout lierre
Qui se met à aimer
D'amour la pierre
Qu'au début il squattait

Plonger racine
Enterrer mon orgueil
Ère câline
Aimera son écueil

La feuille au ciel
Tendrait son aire aimante
Et éternel
Sera le moment : tente,

C'est l'appel sage
De ce cœur qui s'emballe
C'est une page
Que tu ne veux pas sale

Tu écriras
Autant que tu pourras
Un bout de toi
Qui jamais non, n'aima

N'aima ainsi
Ainsi que tu le fais
Tu le sais si
Bien que tu veux cacher...

De la pluie tombe
Je n'en dirai pas plus
Si tu succombes
Ce sera un bonus

mercredi 28 mai 2014

Je sais que j'âme, ou que j'âmais.


Je t’âme. Ça veut rien dire pour toi, hein ? Je t’âme. Ça veut tout dire pour moi.

Je t’âme. J’pourrais dire autre chose mais je suis pas très fort pour me convaincre que l’amour c’est dire « je t’aime » sans réfléchir. Alors je dis « je t’âme ».

Je t’âme. Avec les yeux, avec les bras, avec les fuites, avec les lands.
Je t’âme. M’âmes-tu, toi ?

Je t’âme donc. Pleinement, physiquement, mortellement, infiniment.

Âme je t’. Je âme t’. T’ je âme. Je dis des conneries quand j’âme, tiens. À noter.
Ma poésie est déraisonnée, désordonnée.

Je t’âme. Ça veut rien dire pour toi, hein ?
Je t’âme. Ça veut tout dire pour moi.

Je t’âme. J’pourrais dire autre chose mais je suis pas très fort pour me convaincre que l’amour c’est dire « je t’aime » sans réfléchir. Alors je dis « je t’âme ».

Je t’âme. Avec les yeux, avec les bras, avec les fuites, avec les lands.


Je dis « je t’âme ».
Parce que ça a un p’tit accent sympa, un p’tit accent charmant, un chapeau rigolo sur le dessus. Parce que ça montre qu’en amour c’est pas tout l’temps la joie, y’a des hauts et des bas mais que les hauts sont très jolis et à marquer d’un p’tit chapeau sympa.


Je dis « je t’âme », enfin, comme on chante un refrain, à tue-tête ; sachez, petites amoureuses, que je m’y suis plu, oh, peut-être pas vous, petites amoureuses, peut-être fus-je un peu trop fou à votre goût, peut-être trop humain, ou pas assez peut-être ; je ne suis pas assez objectif pour assez bien me définir. Mais je sais que je t’âme, toi, dis, dis pourquoi on ne le ferait pas ; on le fit bien, un jour. Et toi, l'eau, dis, dis que tu nous vis passer à vélo à tes côtés, et qu’on se tenait la main elle et moi. Dis-le un peu pour voir. Voir ce que ça me fait. Oh, j’oubliais, on ne peut pas le voir : c’est censé n’être jamais arrivé. Sûrement me fourvoie-je. Mais je sais que j’âme, ou que j’âmais.



Quelque part début 2013, peut-être en mars.

Modifié le 12 octobre 2013 (ajout de l’avant-dernier mini-paragraphe).
Modifié à nouveau le 22 mai 2014, ajout du dernier mini-paragraphe. Paragraphe où j’en dis peut-être un peu trop sur mes sentiments, mais puisqu’ils sont passés, pourquoi m’en inquiéter ?

(Je ne suis pas forcément d'accord sur certaines tournures de 2013, mais j'ai décidé de les laisser telles quelles. Je vous demanderai juste d'être indulgents avec mon "moi passé", il est so 2013.)

jeudi 1 mai 2014

Trois petits haïkus au thème printanier

Soufre

Empêchant le vent
ma main couvre l'allumette
le feu s'agrandit.


Fraises

Partons de la chambre
dans le froid matin d'été
filons vers la serre.

Menthe

Danse dans l'été
les murs de la bâtisse ocre
protègent la menthe.

       

Ces trois haïkus ont été sélectionnés par Short Edition pour le Printemps du Haïku 2014.
(Le thème de cette année est "parasol".)
Vous pouvez voter ici si vous le souhaitez :
Un compte Facebook suffit pour voter. Merci ☺

lundi 28 avril 2014

Une histoire de peuple minéral

Quoiqu'on en dise, ces pierres ne nous disent rien.
Elles sont là bien malgré elles, tout compte fait. Vous vous imaginez, vous, être arrachés à la montagne ou à la falaise, et vous retrouver en plein milieu d'un mur, à l'état de brique, ou en plein milieu d'une place, à l'état de pavé ?

Vous vous imaginez, vous, en tant que montagne, en tant que falaise, être découpé, restructuré, réaligné, refaçonné, éparpillé un peu partout dans la ville ?

Vous vous imaginez, vous, ressentir... non, vous ne vous imaginez pas, vous, ressentir... ;
Vous n'avez pas les mêmes réflexes de pensée, les mêmes sentiments de départ. Et pour cause : vous n'êtes pas une montagne, vous n'êtes pas une falaise. Et, probablement, vous n'en serez jamais ; vos atomes iront s'y accrocher, quelques-uns, peut-être, mais vous, vous ne serez jamais la montagne, vous ne serez jamais la falaise. De là à penser comme elles...

Et puis, une autre raison qui fait que vous ne pouvez pas vous imaginer montagne ou falaise, c'est qu'il faudrait déjà que ces bouts de terre pensent, et s'il pensaient, qu'on les comprenne. Il y a du chemin.

Mais vous vous imaginez, vous, être au cœur des cités, entourer les gens de cette manière ? Vraiment, le peuple minéral a bien des avantages qu'il ignore.

jeudi 24 avril 2014

Des histoires en vrac... pour votre plus grand plaisir !

Bonjour... et bienvenue au blog de Jeanne, aussi connue sous le nom de Miel,
nouveau partenaire ☺ :
Histoires en vrac │ http://leshistoiresenvracdejeanne.blogspot.fr/

La description du blog par l'auteur elle-même en personne en exclusivité :

Histoires en vrac est un blog où je publie des critiques
des livres que j'ai lus, les textes que j'écris, vos textes, vos
critiques de livres, des infos sur les concours et les auteurs...
"Vous êtes fous de livres ? Fans de littérature ?
Alors ce blog est pour vous !"
Tentant, pas vrai ? ☺
(Tout à fait entre nous, si vous êtes tentés : foncez et cliquez sur les livres, juste là, en haut ↑)

Mon petit avis :
Vous adhérerez rapidement au style de Miel, simple, percutant et accrocheur ! Tantôt dénonçant le racisme avec son Journal de Mathis, tantôt vous emmenant dans un monde inconnu et mystérieux avec sa série Nil (21 chapitres au compteur actuellement), tantôt vous invitant à voyager dans les mondes d'autres auteurs de livres & de blogs, Miel saura (et sait déjà) vous surprendre & vous émouvoir... à coup sûr, un coup de cœur !
J'ai donc craqué pour :
  • le style, simple, attirant, percutant et accrocheur
  • les personnages attachants et émouvants
  • & en bonus, une présentation claire et jolie !

Vous aurez très certainement droit à des textes co-écrits d'ici quelque temps ! ☺
& profitez de ce blog ↑, retournez-y autant que vous voudrez, c'est un véritable bonheur ☺

lundi 21 avril 2014

Un martyr océanique

Pouah !
Ce goût âcre, bien crissant dans la gorge, bien brûlant comme il faut malgré sa froideur : l'eau de l'océan. J'ai dû choper quelques planctons au passage.

Tout n'est pas que rose pour les héros ! J'en suis la preuve.

Mais reprenons. Pas n'importe quel océan : un océan dont je ne connais rien et dans lequel ma présence n'est due qu'à l'absence de pitié de la part de mon créateur. Je dis que c'est mon créateur, car il peut me manipuler, mais en vrai je ne vous cacherai pas que je naquis de moi-même à l'intérieur de sa tête. Je ne sais ce qui lui a pris de m'envoyer là.
Je suis sûrement sur une planète océanique errante, en plus. Lui qui aime tant ces idées de voyage spatial transpose ses désirs sur bibi, bah oui, logiquement. Zut, ma vulgarité reprend le dessus alors que je voulais décrire en live mes émotions pour bien faire sentir à mon créateur (rappelez-vous ce que je vous ai dit ci-haut, mais n'en dites rien) qu'il fit preuve d'impunité en m'envoyant là-haut. Quoique...

Ça change, en vrai. Euh, en fait. Euh, malgré la froideur et l'aspect désagréable premiers de l'océan.
Je me retrouve face à de la lumière. Beaucoup de lumière. Je suis sur une planète océanique tournant autour d'une naine rouge, j'ai intérêt à profiter du spectacle car ce n'est pas tous les jours que je peux en voir, moi, des naines rouges. Eh oui, je suis un personnage lambda fainéant. Enfin, je suis le personnage lambda, quoi.

Je n'aurais pas dû crier pouah tout à l'heure, une quantité plus imposante d'eau salée en a profité pour s'incruster dans mon organisme et pèse à présent sur mon estomac. Une remontée en surface ne serait pas de refus ; espérons que cette planète errante ait une atmosphère terrestre et me permette de choper un peu d'oxygène.
Je suis attaché. Il fallait s'y attendre. Les mains, welly, pas de souci, ça peut faire partie d'un délire bizarre de mon créateur. En fait, les pieds aussi. Zut-au-berger ! Wouhou ! Quelqu'un ? J'évite de crier, bien sûr, mais je sens que je vais m'arrêter de respirer. Ça la fout mal. Euh, je veux dire, diantre, je vais décé... oh et puis flûte alors, non mais ça va quoi, j'ai le droit d'être vulgaire et puis c'est tout, en plus je crois que je vais caner dans pas longtemps.

Ça doit vous soûler, ou alors vous souhaitez que je meure. Sadiques que vous êtes ! Au pire, je ressusciterai.
Oh, cette lumière ! De plus en plus vive. Un peu de chaleur, mh, que de bonheur.

Mes pieds se délient. Il fallait s'y attendre, je ne pouvais pas mourir ainsi.
La remontée fut un supplice. Oh, j'admets que j'exagère un tout petit peu, il n'y eut pas de quoi crier de douleur non plus, mais un peu quand même, un tout-tout petit peu.

Rhaaa ! Orgasme des poumons. Je ne savais pas que c'était possible, avant d'être embarqué là-dedans.

Mais...
Rhaaa ! De douleur, cette fois. Comment décrire ce qu'il m'arrive ? Le verbe fondre est le plus adapté. Oui, je fonds. Mais pas vraiment. Comment dire ? Moui, disons que je fonds. Bon, allez, je me lance : c'est plus complexe qu'une fusion. Comme si... comme si... oui ! Comme si je me sublimais.

Oui, je me sublime. Oui, je sais. Où est la logique ? Mais je le sens, je deviens gazeux. Un gaz ionique plus précisément. Je ne cherche même pas à savoir si c'est scientifiquement possible, ni si ça peut avoir une logique, en fait. Je ne cherche même plus à comprendre mon créateur (rappelez-vous de ce que je vous ai dit, toujours discrètement bien entendu), m'est avis que lui seul peut se comprendre (mais chut), un peu comme moi en réalité.

Réalité ? Le mot réalité m'est venu ? Comment ? Je ne sais, mais... ce n'est pas la réalité. Ni même l'irréalité. Ni un rêve.
Cette scène n'existe pas, tout comme mon moi présent n'existe pas ! Ou alors je... , stop, un peu ! Un gaz n'est-il pas censé se diluer dans l'atmosphère, au lieu d'aller dans l'océan ?

Mon âme seule subsiste, mon corps a disparu. C'est malin, j'étais si beau... et orgueilleux (et fier de l'être !), mais surtout, que va-t-il se passer, c'est cela la question ! Car, comme vous en êtes tous avertis depuis votre plus jeune âge, dans une histoire, il doit se passer quelque chose, en permanence. Même quelque chose de plat.

Je lève la tête.
Mais je n'ai plus de tête, me rappelè-je. Comment vois-je ?

L'étoile explose soudain, mais je reste, les bras ballants.
Et j'admire. Je me prends le feu en pleine âme. Que c'est beau !
Et je retourne à l'eau, j'y plonge comme animé par un désir sans limite.
Et je souffre. Je m'en souviendrai toute mon irréalité. Indescriptiblement.

Ma conscience passe soudain, sans transition, à une plage froide, le visage collé contre le sable glacé, un feu s'éteignant à deux pouces de mes cheveux. Un coup d’œil à ma montre : minuit pile. Plein milieu de la nuit. Ce n'était pas un rêve, je le sais.
Ce ne pouvait être un rêve. Qu'était-ce ?
Son imagination me perdra.

dimanche 30 mars 2014

Y croire

J'ai envie de croire que tout est à nouveau possible. L'été, et même l'hiver. Les sentiers, la terre. Avec toi. Je veux tout parcourir à nouveau. Chevaucher mon vélo et voler au-dessus de tout, mais surtout voir tes yeux. Le parc. Tu t'en souviens ? Je m'en souviens. La musique qu'on écoutait. Le bon temps, le soleil qui nous caressait, toujours, et le froid de l'hiver qui ne nous faisait pas peur, jamais. On me dit que ce n'est plus possible. Je veux pourtant y croire.

L'été, et même l'hiver.
Chaque saison en fait. La saison n'y serait bien sûr pour rien, nos coups de téléphone et nos désirs à l'origine de ces derniers seraient des acteurs principaux. Nous aussi. Nous serions les acteurs de nos saisons, et leurs scénaristes. Nous le fûmes déjà un an, pourquoi ne pas ré-expérimenter ce métier-là ? Nous avions un bon salaire, qui plus est. Le meilleur du monde.

Les sentiers, la terre.
Nous roulerions, sur nos vélos, tu sais ? Tu sais que ça manque à mon quotidien ? Je pourrais t'appeler à nouveau et te proposer une balade, mais...

Avec toi.
... ce serait forcément différent, me dis-je. Et j'ai aussi changé. Nous changeons tous, autant que les saisons. Nous n'avons plus les mêmes raisons de vivre, ou du moins je n'en suis plus une pour toi, enfin je dis ça mais je n'en sais rien, je suis dans ce qu'on appelle un flou de ce côté-là.

Je veux tout parcourir à nouveau.
Peut-être que le vent cinglant et les rayons brûlants, l'air doux, les parfums de menthe déposée dans la poche de ta chemisette, et les originales délicieuses images et...

Chevaucher mon vélo et voler au-dessus de tout, mais surtout voir tes yeux.
... ce flou agréable qui t'entoure quand tu vas vite auprès de celle que tu préfères, celle qui t'a fait penser "ça y est", celle qui t'a mis en tête que le bonheur se résumait très facilement. Quand tu es là, qu'elle est là aussi, que tout est là pour te faire passer chaque semaine des jours d'argent mêlé du bleu si océan de ses yeux ...

Le parc.
... peut-être aussi que la verdure louvoyante du parc frais, placée dans le même contexte, redonnera des couleurs à nos liens. Tout ce que j'ai cité précédemment pourrait le faire, si toi aussi voulais le faire.

Tu t'en souviens ?
Dis-moi que tu en rêves, parfois.

Je m'en souviens.
Dis-moi que tu souhaites que j'y songe.

La musique qu'on écoutait.
Et qui faisait écho parmi nos pas sur le sol boisé de nos chambres.

Le bon temps, le soleil qui nous caressait, toujours, et le froid de l'hiver qui ne nous faisait pas peur, jamais.
On était prêts à tout braver, et à tout apprécier, pourvu que nous fussions.

On me dit que ce n'est plus possible.
Que c'est passé. Que ça arrive que s'arrêtent les romances.


Je veux pourtant y croire.
Y crois-je à tort ?

vendredi 7 mars 2014

Un souvenir existe, en moi, d'un bel été



Comme un parfum de sève qui entête et plaît
Comme un débris de verre qu’on a trop brisé
Comme un souffle de vie toujours instantané
Comme une mélodie qu’on a trop répétée
Un vieux tourne-disque qui ne veut plus tourner
De toute façon le disque était abîmé
On n’aurait entendu que des voix saccadées
Comme un rêve naïf au pays des pensées ;

Un souvenir existe, en moi, d’un bel été ;
J’étais possédé fou, je le crois (une fée !) ;
C’était un temps magique, un peu comme utopié,
(Une fille aux traits longs, cheveux blonds parfumés !)

Cette fille, assemblée par la lumière même,
Est ce temps de douceur où la liberté sème
Des étincelles d’elle à chaque pas qu’on fait,
Des notes de flûte quand, sur un lit, couché,
Nous fermons doucement les yeux, et nous rêvons
Et quand la musique s’arrête, nous prenons
La main de la musicienne, et nous dansons.

Nous retrouverons le disque l’année suivante,
Il sera de nouveau fait pour bien resplendir ;
Arc-en-céleste fée, déterminée à rire,
Libre, joyeuse, jolie, et presque insolente,
Comme la vie enfin, enfin comme la vie ;
Enfin je dis enfin ... ce n’est jamais fini !

Inspiré par : Within Daft Punk

mercredi 5 mars 2014

Dis-moi ce que tu trouves Beau...


Oscar Wilde a dit : "la beauté est dans l’œil de celui qui regarde". Même si nous avons les mêmes bases en terme de beauté, de bien et de mal, ... nous ne trouvons pas tous tout beau, ou tout laid. Les nuances existent, et c'est avec soulagement que je le constate. Mais qu'en est-il de la Beauté ? De l'élément Beauté ? Le personnage lambda a un avis pas tout à fait forgé sur la question, mais un peu quand même (dans la mesure du possible, quoi). Et, bien sûr, Kappa aussi est là.

- Dis-moi ce que tu trouves Beau, je te dirai qui tu es.
- Mh ?
- Houlà, pas bien réveillé, Kappa ?
- Si, mais pas au point de comprendre ta question.
- Voyons, fais un effort ! Dis-moi ce que tu trouves beau.
- L'irréalité.
- Et qu'y trouves-tu Beau ?
- Son infinité.
- L'irréalité est une déesse...
- Oui ! Mais ne voulais-tu pas me dire qui je suis ?
- Mh, tout à fait. Tu es un personnage.
- Sans rire.
- À vrai dire, je ne saurais expliquer.
- Alors pourquoi t'être avancé ainsi tout à l'heure ?
- Parce que je sais que ce que quelqu'un trouve Beau peut le définir.
- Dans quelle mesure ?
- Dans la mesure où tu trouves que la Beauté de l'irréalité réside en son éternité.
- (à part) Houlà, pas facile à suivre, le lambda.
- Que murmures-tu ? J'ai tout entendu, rappelle-toi, j'ai un créateur qui me souffle tout ce qui se passe dans ma Belle irréalité.
- Waw, alors c'est vrai ?
- Oui, l'irréalité me sied.
- Et c'est pour ça que tu la trouves Belle !
- Non.
- Quoi ?!
- Pas que. Cette irréalité, j'y suis habitué, mais en même temps, je ne la connais pas entièrement.
- À cause de son infinité ! lança-t-il, fier.
- À cause de son infinité, approuva-t-il. Ou plutôt, rectifia-t-il, grâce à son éternité. Car j'aime n'en pas tout savoir.
- Et pour cela, je peux dire que tu es sage.
- Comment cela ?
- Je m'aventure peut-être sur un terrain dont je n'ai pas toutes les clés.
- Et tu as peur de dire une bêtise ? Boarf, dis-la, tu es irréel, et tu es un chat.
- Je ne suis pas un simple chat ! brailla-t-il.
- D'accord, d'accord. Dis !
- Ta sagesse, pour moi, réside dans l'attirance pour l'irréalité, sans totale volonté d'obtention : tu ne veux pas (ou n'ose pas ?) l'obtenir entière.
- Comme quand on aime : au tout début, l'on n'ose pas les câlins ni les baisers.
- Mais dans ce cas-là, si la fille...
- Ou le garçon !
- ... ou le garçon te kiffe aussi, et que tout se déroule de manière à ce que ça se fasse, tu te la fais (ou te le fais) quand même à la fin.
- Tout en finesse, Kappa !
- Oui, je sais. Mais mon contre-exemple est bien, c'est ce qui compte.
- Oui, revenons-y, tu as raison. C'est pourquoi l'amour n'est pas sage. Et, et là tu as frappé juste, si je trouve, comme je l'ai indiqué ci-haut, que l'irréalité est Belle en raison de son infinité, et donc, par extension, de son mystère et de l'impossibilité pour moi de tout en savoir...
- Si tu pouvais éviter les longues phrases comme ça, ça m'éviterait de choper un mal de crâne.
- Je fais ce que je peux, hein.
- C'est pas vrai ♪ !
- Si, je fais ce que je peux. Tss, reprenons : si je trouve que l'irréalité est Belle parce que je ne possède pas toutes ses vérités, c'est que...
- Tu es un personnage incroyablement romantique et poétique. Et que tu arrives à faire des phrases de moins de trois lignes.
- Oui. Mais saura-t-on jamais exactement définir quelqu'un sur ce qu'il trouve Beau, Kappa ?
- La beauté est dans l’œil de celui qui regarde, souviens-toi, lambda !
- Et donc ?
- Et donc, la Beauté aussi ! Et c'est ainsi que "celui qui regarde" voit la Beauté qu'il veut voir.
- Il la voit aussi par comparaison avec les autres choses, celles qu'ils ne trouve pas Belles.
- Par comparaison, oui ! Comme l'a dit Tom sur son ancien blog...
- Hé, pas mon nom ici, indiqua l'auteur en utilisant une autre couleur pour signaler que c'est lui qui parle.
- Tiens, tu es là ?
- Non, je suis à Narnia ! Non mais quelle question, j'te jure. Mais reprenez. Vous alliez dire ?
- Nous allions dire que, sur ton ancien blog, tu as écrit que la comparaison est une vision commune déformée par l’œil qui la transmet. Nous complétons le travail de ton "moi passé", en quelque sorte.
- Continuez alors ! Je ne voudrais pas vous interrompre. Hihi, j'ai été cité par Kappa, jubila-t-il à travers son "moi passé" en allant tweeter ce moment extraordinaire de sa vie (et il l'a fait, en plus, ce con).
- "La comparaison est une vision commune déformée par l’œil qui la transmet". Il a vraiment dit ça ?!
- Je ne le croyais pas si intelligent, mais apparemment, il l'est un peu.
- Chut, il pourrait nous entendre !
- Mais non. Et, en plus, ce n'est pas le sujet.
- Oui, tu as tout à fait raison. "La comparaison est une vision commune déformée par l’œil qui la transmet", reprend-il ... je dois bien avouer qu'il y a du vrai là-dedans.
- En tout cas ce n'est pas faux, je trouve. Puisque la comparaison est la prise de décision quant au statut de quelque chose pour définir si cette chose-là est mieux ou pire que cette autre, plus belle ou plus laide, bref, à tout simplement parler d'untel en prenant pour base tel autre et vice-versa, ce qui nous amène...
- ... à nous demander qui, tout à l'heure, reprochait à qui de faire des phrases de trois lignes.
- ... à te mettre un uppercut si tu continues, mais surtout à conclure que la Beauté, tout comme la beauté, n'existe pas tant qu'elle n'a pas été perçue par quelqu'un.
- On tient notre conclusion ! Tu sais que je t'aime bien ?
- Oui, je sais.

samedi 1 mars 2014

Montagne (et rêve, et couleurs)






Dentelle nébuleuse entremêlée de couleurs vraies…
On sentirait presque le souffle parfumé de la sève âcre.
On sentirait presque le froid de la neige à travers la forêt,
Et la pluie des nuages ! On la verrait presque tomber, grisâtre,
Tout serait observé, mais nous serions cachés ;
Et on respirerait la vie autour du feu.
Une journée, je voudrais, même une bête heure,
Que cela soit vrai, autant que les couleurs.

Ça fait un peu un bail !

Ça fait plutôt longtemps que je n'ai pas publié ici.
Oh, bien sûr, j'ai publié sur mon Tumblr. (ailleursbetterstronger.tumblr.com) mais ici, ça fait depuis novembre 2013 que je n'ai rien mis... et nous sommes en mars 2014 !
Autant dire que j'ai un peu abandonné ce blog pendant quelques mois.
Mais ce n'est pas pour autant que j'ai abandonné l'écriture.

Je n'ai pas encore dit mon dernier vers ni mon dernier rêve !