samedi 27 avril 2013

Réflexion à propos des reflets, car ils sont fascinants.

J'ai toujours adoré les reflets, tous types de reflets confondus. Le reflet opaque d'un miroir, le reflet pâle d'une vitre, le reflet zigzaguant d'une flaque d'eau ou du soleil sur l'océan.

Quelque reflet que ce soit, il déforme la réalité. Il l'inverse, la tord ou la rend floue.

J'aime la symbolique du miroir, de l'homme dans le miroir, de l'être qu'on peut voir à travers le miroir. Ce qu'on y voit, ce qu'on y perçoit, ce qu'on en pense

On se voit, on veut se changer ou se chanter des louanges, on...
on voit un autre soi, une autre perception de sa propre réalité, cette réalité inversée qu'on contemple ou qu'on repousse.

Devant un miroir... comme devant un écran, on regarde une vérité et on l'interprète comme on le souhaite. Mais ce n'est plus la réalité des autres : c'est notre réalité.

"Se voir dans le miroir et contempler autrui."
J'aime la symbolique du reflet de la volonté dans le miroir, du reflet des émotions, des intentions, des interrogations... du reflet des réflexions, de la réflexion du reflet.

C'est le reflet de notre perception, de nos réflexions, de ce qu'on veut y voir mais pas seulement !

C'est aussi une porte pour l'imagination, ou pour l'enfermement dans la spirale du narcissisme. On peut voir le bon et le mauvais côté de notre perception, et ce qu'on y voit n'est que le reflet de nos émotions du moment.


Dans une vitre, c'est différent. Soit on voit plus de gens, soit on actualise sa perception du moment. La vitre peut tout envoyer dans tous les sens ou atténuer, estomper, effacer, une image.

La vitre peut refléter son contour comme elle peut refléter le contenu des autres vitres autour. Elle peut refléter tout une foule comme elle peut la dissoudre. La vitre a plus de pouvoir que le miroir. Comme l'eau... l'eau est une vitre spéciale, qui tord l'image et la rend paradoxale.

J'ai toujours adoré les reflets.

Et vous ?

jeudi 25 avril 2013

Art.

J'ajouterais : ... and poetry. 
Abandon des règles trop rigides de la versification.
Raps avant d'être poèmes,
Tests, expériences !

Ce sont mes textes.

Antériorités ? Recyclées.
Raisonnant, j'ose tout écrire.
Tout est écrivible, et surtout ce que l'on sait, dont l'imaginaire !

C'est mon art.

C'est l'art des nouveautés ! L'art des privilégiés que nous sommes tous puisque nous y avons accès !

Seule la brute qui se soumet à la censure émotionnelle n'a pas conscience de son privilège ; elle va même jusqu'à se moquer de son privilège.

La brute se regarde ensuite dans le miroir qu'elle a cassé, et ne s'y voit pas. Elle s'en étonne.

À bon entendeur, shake.

lundi 22 avril 2013

Optimismes #1

Oust, chaleur artificielle : the sun is back !
Couleurs, couleurs, couleurs.

Se promener dans son quartier, au hasard, avec son cousin, sa cousine et sa sœur.
Parler de tout et de n'importe quoi, rire, profiter. Faire une partie de sonnettes, comme des gamins.
Jouer au Time's Up sur la terrasse.

Aller voir un bon film (Oblivion !) au cinéma avec un bon pote, puis rester sur un banc une bonne dizaine de minutes à parler de tout et de rien, au soleil.

Faire du vélo.

Regarder le ciel de plus en plus bleu, les arbres de plus en plus verts.

Se croire en été.

Se gaver de chansons optimistes.
You'll never feel happy, until you try. ♪

Redécouvrir Phænomen, ce livre magnifique.

J'aime.

dimanche 21 avril 2013

Il y a des choses qui ne s'écrivent pas

"Quoi ?!" s'exclama Kappa à la lecture du titre.
- C'est à dire, Kappa, qu'en tant qu'adorateur de la poésie et de l'écriture dans son ensemble, je pensais qu'on pouvait tout écrire. Mais il s'est avéré que je me suis trompé. Comme tu n'es qu'un chat, tu...

- Je ne suis pas un simple chat !, brailla-t-il.

- Certes. Je voulais juste te dire que tu ne pouvais pas savoir ça, et que j'allais te l'expliquer.

- Alors explique, explique donc, dit-il en s'étirant.

- Il y a des choses qui ne s'écrivent pas, ça ne veut pas dire qu'elles vont refuser de se laisser écrire, haha. Non, le refus viendrait plutôt de l'auteur.

- Et comment donc un auteur refuserait-il d'écrire ?

- Certaines scènes, certains moments, certains regards, certaines étreintes,... sont impossibles à décrire. À moins que...

- À moins que ?

- Que l'auteur fasse comme le peintre lorsqu'il peint des nus. C'est à dire, ne pas trop être excité par ce qu'il crée. Je dis "trop" parce qu'évidemment, il faut que l'auteur soit un peu excité quand même, hein. Sinon, ça n'a pas de sens d'écrire sans y prendre plaisir.

- Ça prend son sens.

- Et vous, lecteur, qu'en pensez-vous ? Parce que c'est une bonne question.

- Certes.

jeudi 18 avril 2013

Le personnage lambda chante.


Je chante très souvent. En tant que personnage, ça ferait assez mal vu dans une histoire - ou, du moins, affreusement décalé.
Alors je m'échappe.

Je vais quelque part où personne ne me connaît : un pays que je viens d'inventer, une île perdue dans mes idées, une planète, une lune, une étoile, une galaxie ; mon imaginaire.

Tout est possible ici : je suis un personnage.
Je peux être dans deux endroits à la fois : dans une salle de classe et dans un nuage, en plein milieu du pire des conflits et à la gare de King's Cross. Et je chante.

Écouteurs aux oreilles ou musique à fond sur mon haut-parleur, je suis libre. Parfois, je danse ; je m'inspire alors de MJ, sans grand succès artistique mais un bon résultat : la légèreté.
Les soucis, les lettres affreuses, les mauvaises considérations, les incompréhensions, ... s'étiolent, à chaque pas de danse et à chaque mot chanté.

Chaque fois, la musique entend ma prière : envole-moi, on ira, là-bas, ensemble.

Musicalement,
Le personnage lambda.

dimanche 14 avril 2013

Figurant.

Je suis invisible, sur cette Place de la République. Nom lambda. Quelque part dans le XXIème siècle. Elle me plaît, cette place.

Je suis invisible pour tous. Mh, ils ne font pas gaffe à moi, plutôt. Ça ne les intéresse même pas de m'observer. Ça ne les intéresserait même pas de me voir pleurer. Je ne suis qu'un figurant.

Je peux faire ce que je 
Je fais partie d'une foule compacte où je suis seul.
Seul, avec mes écouteurs, à écouter du Saez.
Je pourrais débrancher mes écouteurs et mettre ça à fond dans la rue. Personne n'écouterait.

Rien à faire ici.
À part être invisible.

- Je me demande ce que ça ferait de partir.
- Où ?
- Loin.
- Seul ?
- Jamais seul.

En attendant, je suis sur la Place de la République, 10h46, XXIème siècle.

Evidemment,
Le personnage lambda.

jeudi 11 avril 2013

Ecrire pour moi

"Ecrire pour quoi ?" Ecrire pour moi.

Ecrire pour m'évader durant quelques minutes. Être enfermé et écrire, ne plus penser qu'à ça. Ne faire qu'un avec l'écriture.

Être tout simplement débarrassé du lieu où je suis. Être libre.

Être simplement heureux d'écrire, de sauvegarder ce qui me passe par la tête.
Ecrire parce que c'est un art qui me passionne.
Ecrire parce que c'est un moyen magnifique de créer des univers, des bonheurs, des haines parfois, des batailles, des amours.
Tests, aventures, gestes, zestes de mondes incomplets ; détails sur lesquels on s'attarde, détails sur lesquels on aime s'attarder
“L’écriture c’est le cœur qui éclate en silence.” ▬ Christian Bobin

Et quand on a fini d'écrire, être heureux d'avoir fixé ces rêves, ces trêves, ces envies, que j'ai a créés, quelques minutes, pour m'évader, pour moi.

Ecrire sans faire attention aux autres, sans faire attention aux remarques qui pourraient fuser et qui, parfois, fusent. Je n'écris pas pour eux, j'écris pour moi.

dimanche 7 avril 2013

Appui


Appuyer mes mains sur ce dos joli ;
C. Jauréguy, Féminin singulier
Appuyer la vie, la magie.
Appuyer des gestes, des tests,
Appuyer des envies, des fêtes.
Appuyer mes mains sur ce dos joli ;
Appuyer une ode, un calme, un parti.
Appuyer une onde, imprimer un "si ?",
Appuyer une heure, un temps imparti.
Appuyer un bras chaud autour d'un cou froid.
Appuyer des notes, un do, un fa, un la.
Appuyer mon front, mon âme et mon temps ;
Appuyer ma plume, et conter ce pan.

mercredi 3 avril 2013

Pourquoi tu ne pleures pas ?

"C'est tellement mystérieux, le pays des larmes" écrit Antoine de Saint-Exupéry (...). Elles peuvent être transparentes, claires, semblables à des gouttes de pluies. Parfois, elles restent enfermées dans le cœur, prisonnières de nos pensées condamnables. Il n'est pas toujours très évident de répondre à la question "Pourquoi tu pleures ?". Dans certains cas isolés, nous ne le savons pas nous-même.
C'est l'auteur du blog Submarine qui écrit ces mots en guise d'introduction à son article sur les larmes : Pourquoi tu pleures ?. Et en effet, répondre à la question "Pourquoi tu pleures ?" n'est pas très évident. Certains éviteront la question, d'autres encore pleureront de plus belle.

Intrigante, l'herbe matinale à peine couverte de rosée...
Si la question "Pourquoi tu pleures ?" est gênante, son opposée l'est tout autant.

À de nombreuses reprises, nous avons tous vécu une situation triste. Triste qu'elle était ! Vos amis pleuraient... mais vous, non. Pourquoi ?

On n'sait pas répondre à ce genre de questions.
Les questions sur les sentiments sont compliquées ; les questions sur les non-sentiments aussi.

Face à l'interrogation des autres, on se demande également pourquoi on n'pleure pas. Sommes-nous sans cœur ? Non, bien sûr, nous avons pleuré il n'y a pas longtemps... alors quoi donc ? Pas de compassion, pas même un soupçon de pincement au cœur... nous essayons bien de pleurer, mais rien n'y fait. Que faire ?, c'est bien gênant...

Evidemment, ma réponse à ce questionnement n'est pas très originale : ne pas forcer. Les larmes doivent venir seules, qu'on le veuille ou non. 

Alors les larmes couleront quand on sera prêt, mais pas quand on le voudra.

Je n'pleure pas souvent.

lundi 1 avril 2013

L'astre et le cloître


On n'sait pas ce qui se cache derrière tout ça. Mais c'est beau.

Il était un astre, et il était un cloître ;
Ils n’avaient pas de ressemblance,
L’un était absent, et l’autre était pesant à cause de sa présence.
L’astre se faisait désirer, le cloître était détesté.
Mais l’astre était méchant et le cloître était innocent ;
Ce que les hommes en faisaient était loin de la réalité.
L’astre s’en réjouissait : « On m’adore par ma beauté alors que je suis cruel ».
Le cloître s’en désespérait : « Pourquoi ne pourrait-on pas faire de moi, par exemple, un bel hôtel ? »
Mais les hommes n’entendent pas les pensées des choses.
Et puis, même si elle a des épines, ils aiment la rose ; c’est vrai qu’elle est belle !
Et puis, même s’il a une fleur, ils n’aiment pas le cactus ; c’est vrai qu’il fait mal !