samedi 30 mars 2013

Le personnage lambda en a marre...

Le personnage lambda en a marre des gens qui considèrent ses états d’âmes comme inutiles.

C’est vrai, ça ! J’ai beau être un personnage, fictif donc, j’ai quand même des sentiments. Des sentiments de personnage. Et quels sentiments ! On me torture avec ces sentiments.

Exemples.
Quand j’ai l’impression de n’être qu’une illusion : tristesse.
Quand je me rends compte que c’est vrai : je bloque. M’voyez ?

Rien à voir avec ceux qui ne veulent pas me lire. Mh, ces gens-là sont presque raisonnables : ils ne savent pas : ils ne peuvent pas savoir ; ceux qui me lisent savent : ils doivent savoir ! M’voyez ?

Ceci dit, ceux qui ne veulent pas me lire, je leur fait la gueule, parce que je suis intéressant.
Et égocentrique, aussi, un peu.

En tout cas, disais-je, j’ai des sentiments. Purs. Un personnage est tellement torturé de sentiments, qu’il ne les possède pas ! Sans possession, les sentiments sont plus purs. C’est Orelsan qui l’a dit.

Et mes sentiments sont utiles. Pas futiles, pas inutiles, pas négligeables, pas atomiques, ni microscopiques. Invisibles serait un mot plus juste pour les désigner. Tangibles, aussi.

Je n'sais pas quoi mettre qui finit par -ement.
Lpl.

mercredi 27 mars 2013

Quelqu'un sur le quai

Je ne m'y connais pas bien en gares, mais je sais qu'un jour, dans une gare... mh, plutôt sur un quai... mh, laissez-moi tout raconter depuis le début. Et puis j'ai le temps.

Un train, un jour, à une heure très précise - comme toujours lorsqu'on prend le train, pour x raisons que nous ne connaîtrons jamais - s'arrêta sur un quai. Dans ce train, monta un homme habillé de noir jusqu'à la fin de ses habits. Il était assureur ; ironie ! car dans sa vie sentimentale, il n'assurait pas. Une femme monta. Il l'aima. Mais cette histoire dans l'histoire est sans importance.

Il était donc quatorze heures quarante-douze quand le conducteur actionna sa machine. Il aimait son métier ! Oh, qu'il l'aimait. Mais... mh, parfois, il regardait le ciel et se demandait s'il n'aurait pas préféré conduire son train dans les airs.

L'homme à la mallette noire s'en foutait, des rêves du conducteur. La femme s'en foutait, de l'assureur. Le chien de la femme s'en foutait, de la femme. Le conducteur s'en foutait, des trois.

Le conducteur était donc dans sa cabine, à réfléchir à la meilleure manière de propulser un train dans les airs. Et il vit le personnage lambda sur le quai. Ce personnage étant joueur, il salua le conducteur-rêveur. Celui-ci le regarda longuement. Il bloqua. Quelqu'un lui accordait enfin attention ! Il pourrait peut-être lui parler de son rêve de train céleste...

Le conducteur-rêveur ouvrit la porte de sa foutue cabine, pour aller à la rencontre de ce personnage bizarre qui le saluait. Il laissa son train continuer sa route sans lui. La femme, l'assureur et le chien mourraient peut-être un peu plus loin.

Il y avait quelqu'un sur le quai. Il y avait.

lundi 25 mars 2013

Fuck la logique

Faisons des gâteaux et ne les mangeons pas,
Unissons nos forces et les utilisons pas !
Complétons nos textes oubliés et brûlons-les après ; soyons
Kleptomanes, et après, rendons tout.

Lavons nos chaussures pour les salir de suite,
Arrêtons-nous là pour mieux prendre la fuite.

L'hiver nous enflamme et le printemps est blanc,
Oublions nos armes, et combattons les ans.
Générons des rires et nous en pleurerons ;
Imaginons l'utile et faisons-le éphémère et puis futile.
Quand le temps nous rassemble, soyons seuls à deux.
Usons tous nos sens et ressentons l'air frais
Entrer par nos portes pour ressortir après.

Texte co-écrit avec mon meilleur ami. Je séchais sur les derniers vers, et il les a trouvés.

samedi 23 mars 2013

Un lycéen qui marche, à quoi pense-t-il ?

Il marche.
Il sait où il va : au lycée. Destination prévue 5 jours sur 7.
Il se demande où il pourrait aller : loin. Reykjavík, Islande, de préférence.
Il se remémore la liste des cours qu'il va avoir. Latin, Histoire, Anglais, Gestion, Espagnol, SVT.
Il se demande quel jour on est. Il se dit qu'il est con car il vient d'énumérer les cours du vendredi.
Il chante.
I picture something, it's beautiful... it's full of life and it is all blue.
Il pense à sa meilleure amie. Il va la voir dans une minute. Il va lui dire : "Ça va ? Perso, un peu crevé. Et toi ?". Elle va lui répondre "Oui, ça va" de sa voix fluette qu'il adore. Il va la prendre dans ses bras. Il sourit.
Il siffle. Du moins, il tente. Il abandonne.
Il sent son téléphone vibrer. Machinalement, il ouvre sa poche et l'éteint sans le regarder. Il s'en fout.
Il se demande à quoi sert l'éducation qu'on lui donne.
Il récite un vers qui lui vient subitement. Il faudra qu'il l'écrive.
Il veut partir, vraiment. Il se dit qu'on le noterait absent et qu'on lui donnerait une heure de colle.
Il en a marre de marcher vers le lycée.
Il soupire.
Il est arrivé.
- Ça va ? Perso, un peu crevé. Et toi ?
- Oui, ça va.

Ce lycéen, c'est moi.

mercredi 20 mars 2013

Présentation

Mh, je suis un personnage lambda. Mon nom est Jean Dupont ou Frank Durand ; je suis parfois anonyme, parfois je ne suis même pas décrit.

Je suis le héros, je suis coupable, victime, neutre ou sage. Je suis fluctuant. Je me déplace d'histoire en histoire, endossant des rôles banals, ou au contraire j'agis de façon originale. Parfois, je subis les désirs désordres de mon créateur.

Je suis le résultat d'un manque de créativité de la part de mon créateur, ou le résultat de sa volonté d'avoir un personnage plus que normal. Je suis le personnage des jeunes auteurs inexpérimentés, ou celui du philosophe critiquant avec rage le clonage intellectuel de notre société.

Je suis le personnage le plus sollicité.

Je suis le personnage des extrêmes, bien que je sois le personnage le plus normal qui soit.

Je suis celui qui aime celle qui m'aima. Je suis un criminel. Je suis un idiot et un génie, un danseur et un plombier, un maçon et un sportif de haut niveau ; je suis celui qui fait tout et qui ne fait rien.

Je suis un prophète, un terroriste, un écrivain, un poète maudit, un accordeur d'orgues à chats, un robot, un salaud et un mauvais chanteur. Je suis blond, brun, roux, bleu, vert, jaune, j'ai les yeux noirs, noisette, rouges, violets, arc-en-ciel.

Je suis petit, grand, bossu, aveugle, sourd, maigre et obèse ; je suis malade, et je pète la forme car j'ai mangé des haricots à midi ; il est dix heures cinquante-cinq, nous sommes le vingt-quatre décembre mille neuf cent quarante-douze, nous sommes en été, en automne, à la mer, devant chez moi.

J'ai toutes les cultures, je suis voyageur du temps et de l'esprit.

Je me répète souvent.

Mh, je suis un personnage lambda. Mon nom est Jean Dupont ou Frank Durand ...

dimanche 17 mars 2013

Autrefois

Répondre "parce que" quand on me dit "pourquoi ?",

Répondre "encore un peu" quand l'être aimé s'en va.

Marcher dans ses empreintes et suivre encor ses pas,
Marcher dans son oubli, et espérer : combat.

Il est des étreintes qu'en rêve on peut vivre cent fois,
Et des discussions qu'on n'imaginait pas vraiment là,

Et des poteaux de bois qui nous disent "Autrefois ...
Tu t'appuyas du moi, elle s'appuya sur toi. Vous mêlèrent vos doigts."

L'infini

L’infini est un voyage que l’on vit et qu’on respire et qui nous lie et nous relie.

L’infini est perturbant, l’infini est un aimant, l’infini est la sortie de nos pulsions par attirance.

L’infini est un amour, l’infini est un battant, l’infini est courageux et veut voler.

L’infini est un velours, c’est un tissu qui nous soulage et selon l’âge est un haut sage.

L’infini est un secours, une utopie que l’on sécrète et qui rejoint les êtres.

L’infini, ce rêve étrange et si étanche et si humide de nos larmes évadées.

L’infini est un mystère et une Terre un peu promise qui échappe de nos mers ;

L’infini, de nos mers de solitudes où se tient droit un homme affable et séduisant.

L’infini que cet homme attend.

dimanche 10 mars 2013

Ailleurs, better, stronger : nouveau départ.

Hé bien, bienvenue ! Bienvenue sur mon nouveau blog.

Anciennement chez Monsieur Tigre (http://srto.e-monsite.com/), mes humeurs, poèmes et mini-fictions se retrouvent ici. Ailleurs, better, stronger. Seules les pages correspondant le plus à mon état d’esprit actuel ont été déplacées ici. Les autres resteront sur l’ancien site, toujours à disposition pour qui voudrait les consulter (qui sait ?).

En tout cas, Chez Monsieur Tigre fut une belle aventure. Mais parfois, on change tellement que ça ne nous suffit plus de tourner la page : on veut carrément changer de livre. Sympa, par ici ! J’espère qu'on va pouvoir s’écrire une belle histoire. Je vous accueille donc avec bonhomie en mes nouveaux locaux d’expression et d’évolution de la pensée. On y va ? Lancement le 17 mars.